À  force de mettre nos mains dans les machines, nous nous sommes rendus compte qu’elles nous obligent, par la force des choses, à repousser les limites du cadre conceptuel dans lequel notre pensée se déploie : organique vs. inorganique, pensable vs. impensable, identités vs. différences, humain vs. non-humain, vivant vs. inerte… Les machines peuplent notre imaginaire collectif de façon équivoque, à la fois comme instruments de soumission illimitée et comme indispensables leviers d’émancipation dans un monde en plein effondrement. C’est cela qui nous intéresse. Dans notre film-essai, nous voulons faire apparaître la machine computationnelle dans toute son équivocité. En montrant bien que celle-ci nous fait faire un pas supplémentaire vers une nouvelle cosmologie, où l’humain ne se trouve plus au centre.